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POD2-FR/FR/perlfaq5.pod

=encoding iso-8859-1

=head1 NAME/NOM

perlfaq5 - Fichiers et formats

=head1 DESCRIPTION

Cette section traite de E/S (Entrées et Sorties) et autres éléments
connexesE<nbsp>: descripteurs de fichiers, vidage de tampons, formats
d'écriture et pieds de page.

=head2 Comment vider ou désactiver les tampons en S<sortie ?> Pourquoi m'en S<soucier ?> X<flush> X<tampon> X<buffer> X<autoflush>

Perl ne propose pas vraiment de sorties sans tampon (sauf en passant
par C<syswrite(OUT, $char, 1)>) mais plutôt une sorte de tampon par
commande où une écriture réelle est effectuée après chaque commande de
sortie.

La bibliothèque standard d'E/S du C (stdio) accumule normalement les
caractères envoyés aux divers périphériques dans des tampons dans le
but d'éviter d'effectuer un appel système pour chaque octet. Dans la
plupart des implémentations de stdio, le type d'accumulation en sortie
et la taille des tampons varient suivant le périphérique utilisé. Les
fonctions Perl print() et write() utilisent normalement ces tampons
alors que syswrite() passe outre.

Si vous souhaitez que vos sorties soient envoyées immédiatement
lorsque vous effectuez un print() ou un write() (par exemple, dans le
cas de certains protocoles réseau), il vous faudra activer le mode
d'écriture systématique (autoflush) des tampons attachés au
descripteur de fichier. Ce mode est représenté par la variable Perl $|
et si elle contient une valeur vraie, Perl videra le tampon du
descripteur de fichier après chaque appel à print() ou write(). Une
modification de $| modifie la gestion des tampons du descripteur de
fichier sélectionné par défaut. Vous pouvez choisir ce descripteur de
fichier via un appel à la fonction select() avec un seul argument
(voir L<perlvar|$E<verbar>> et L<perlfunc/select>).

Utilisez select() pour choisir le bon descripteur de fichier puis
positionnez les variables de pilotage.

  $old_fh = select(OUTPUT_HANDLE);
  $| = 1;
  select($old_fh);

Ou, de façon plus idiomatique, en une seule S<instruction :>

  select((select(OUTPUT_HANDLE), $| = 1)[0]);

  $| = 1, select $_ for select OUTPUT_HANDLE;

Certains modules proposent un accès orienté objet aux descripteurs de
fichiers et à leur paramètres (ils seront sans doute un peu lourd si
vous ne leur demandez que cela). Par exemple S<IO::Handle :>

  use IO::Handle;
  open(DEV, ">/dev/printer");   # à quoi ça sert ?
  DEV->autoflush(1);

Ou S<IO::Socket :>

  use IO::Socket;   # une sorte de tube ?
  my $sock = IO::Socket::INET->new( 'www.example.com:80' );

  $sock->autoflush();

=head2 Comment changer une ligne, effacer une ligne, insérer une ligne au milieu ou ajouter une ligne en tête d'un S<fichier ?> X<fichier, édition> X<fichier, modification>

Utiliser le module Tie::File qui fait partie de la distribution
standard depuis Perl 5.8.0.

=head2 Comment déterminer le nombre de lignes d'un S<fichier ?> X<fichier, compter les lignes> X<lignes> X<ligne>

Un moyen assez efficace est de compter les caractères de fin de ligne
dans le fichier. Le programme suivant utilise une propriété de tr///,
décrite dans L<perlop>. Si votre fichier de texte ne se termine pas
par un caractère de fin de ligne, alors ce n'est pas vraiment un
fichier de texte correct, et ce programme vous surprendra en indiquant
une ligne de moins.

    $lines = 0;
    open(FILE, $filename) or die "Can't open `$filename': $!";
    while (sysread FILE, $buffer, 4096) {
        $lines += ($buffer =~ tr/\n//);
    }
    close FILE;

On supposera qu'il n'y a aucune traduction parasite des caractères de
fin de ligne à déplorer.

=head2  Comment utiliser l'option C<-i> de Perl depuis l'intérieur d'un S<programme ?> X<-i> X<sur-place>

L'option C<-i> modifie la valeur de la variable Perl C<$^I> qui
modifie le comportement de S<C<< <> >> ;> voir L<perlrun> pour plus de
détails. En modifiant directement les bonnes variables, vous pouvez
obtenir le même comportement dans votre programme. Par S<exemple :>

   # ...
   {
     local($^I, @ARGV) = ('.orig', glob("*.c"));
     while (<>) {
       if ($. == 1) {
         print "Cette ligne sera en tete de chaque fichier\n";
       }
       s/\b(p)earl\b/${1}erl/i; # Correction en tenant
                                # compte de la casse
       print;
       close ARGV if eof;       # Réinitialise $.
     }
   }
   # $^I et @ARGV reprennent ici leur ancienne valeur

Ce bloc de code modifie tous les fichier C<.c> du répertoire courant
en créant une copie de sauvegarde de chaque fichier original dans un
fichier C<.c.orig>.

=head2 Comment puis-je copier un S<fichier ?> X<copie> X<fichier, copie>

(contribution de brian d foy)

Utilisez le module File::Copy. Il vient avec Perl et sait faire de
vraies copies entre différents systèmes de fichiers, tout cela de
manière portable.

        use File::Copy;

        copy( $original, $new_copy ) or die "Échec de la copie : $!";

Si vous ne pouvez pas utiliser File::Copy, vous devrez faire le
travail S<vous-même :> ouvrez le fichier original, ouvrez le fichier
de destination puis écrivez dans le fichier de destination au fur et à
mesure que vous lisez le fichier original.

=head2 Comment créer un fichier S<temporaire ?> X<fichier, temporaire>

Si vous n'avez pas besoin de connaître le nom du fichier temporaire,
vous pouvez utiliser C<open()> en passant C<undef> à la place d'un nom
de fichier. Le fonction C<open()> créera alors un fichier temporaire
anonyme.

  open my $tmp, '+>', undef or die $!;

Sinon vous pouvez utiliser le module File::Temp.

  use File::Temp qw/ tempfile tempdir /;

  $dir = tempdir( CLEANUP => 1 );
  ($fh, $filename) = tempfile( DIR => $dir );

  # ou si vous n'avez pas besoin du nom du fichier

  $fh = tempfile( DIR => $dir );

Le module File::Temp est un module standard depuis Perl 5.6.1. Si vous
ne disposez pas d'une version moderne de Perl, utilisez la méthode de
classe C<new_tmpfile> du module IO::File pour obtenir un descripteur
de fichier ouvert en lecture écriture. À utiliser si le nom dudit
fichier importe peu.

    use IO::File;
    $fh = IO::File->new_tmpfile()
       or die "Impossible de créer un fichier temporaire : $!";

Si vous tenez absolument à tout faire vous-même, utilisez l'ID du
processus et/ou la valeur du compteur de temps. Si vous avez besoin de
plusieurs fichiers temporaires, ayez recours à un S<compteur :>

    BEGIN {
        use Fcntl;
        my $temp_dir = -d '/tmp' ? '/tmp' : $ENV{TMPDIR} || $ENV{TEMP};
        my $base_name = sprintf("%s/%d-%d-0000", $temp_dir, $$, time());
        sub temp_file {
            local *FH;
            my $count = 0;
            until (defined(fileno(FH)) || $count++ > 100) {
                $base_name =~ s/-(\d+)$/"-" . (1 + $1)/e;
                # O_EXCL est indispensable pour la sécurité.
                sysopen(FH, $base_name, O_WRONLY|O_EXCL|O_CREAT);
            }
            if (defined(fileno(FH))
                return (*FH, $base_name);
            } else {
                return ();
            }
        }
    }

=head2 Comment manipuler un fichier avec des enregistrements de longueur S<fixe ?> X<longueur fixe> X<fichier, enregistrement de longueur fixe>

Le plus efficace est d'utiliser L<pack()|perlfunc/"pack"> et
L<unpack()|perlfunc/"unpack">. C'est plus rapide que d'utiliser
L<substr()|perlfunc/"substr"> sur de très nombreuses chaînes. C'est
plus lent pour seulement quelques unes.

Voici un morceau de code démontrant comment découper et ensuite
réassembler des lignes formattées selon un schéma donné, ici la sortie
du programme ps, version S<Berkeley :>

  # exemple de ligne à traiter
  #   15158 p5  T      0:00 perl /home/ram/bin/scripts/now-what
  my $PS_T = 'A6 A4 A7 A5 A*';
  open my $ps, '-|', 'ps';
  print scalar <$ps>;
  my @fields = qw( pid tt stat time command );
  while (<$ps>) {
      my %process;
      @process{@fields} = unpack($PS_T, $_);
      for my $field ( @fields ) {
          print "$field: <$process{$field}>\n";
      }
      print 'line=', pack($PS_T, @process{@fields} ), "\n";
  }

Nous avons utilisé une tranche de table de hachage afin de gérer
facilement les champs de chaque ligne. Le stockage des clés dans un
tableau permet de les utiliser facilement toutes ensemble et de leur
appliquer des boucles. Cela évite aussi de polluer le programme avec
des variables globales ou d'utiliser des références symboliques.

=head2 Comment rendre un descripteur de fichier local à une S<routine ?> Comment passer des descripteurs à d'autres S<routines ?>  Comment construire un tableau de S<descripteurs ?> X<descripteur de fichier, local> X<descripteur de fichier, passage> X<descripteur de fichier, référence>

Depuis perl 5.6, open() autovivifie les descripteurs de fichier ou de
répertoire en tant que référence si vous lui passez une variable
scalaire non définie. Vous pouvez passer ces références à d'autres
routines comme n'importe quel autre scalaire et les utiliser à la
place des noms de descripteur.

  open my    $fh, $file_name;

  open local $fh, $file_name;

  print $fh "Hello World!\n";

  process_file( $fh );

Avant perl 5.6, il fallait jongler avec différents formes idiomatiques
liées aux types universels (typeglob). Vous les rencontrerez dans
d'anciens codes.

  open FILE, "> $filename";
  process_typeglob(   *FILE );
  process_reference( \*FILE );

  sub process_typeglob  { local *FH = shift; print FH  "Typeglob!" }
  sub process_reference { local $fh = shift; print $fh "Reference!" }

Si vous voulez créer plusieurs descripteurs anonymes, vous devriez
jeter un oeil aux modules Symbol et IO::Handle.

=head2 Comment utiliser un descripteur de fichier S<indirectement ?> X<descripteur de fichier, indirect>

Un descripteur de fichier indirect s'utilise par l'intermédiaire d'une
variable placée là où, normalement, le langage s'attend à trouver un
descripteur de fichier. On obtient une telle variable S<ainsi :>

    $fh =   SOME_FH;       # un mot brut est mal-aimé de 'strict subs'
    $fh =  "SOME_FH";      # mal-aimé de 'strict refs'; même package seulement
    $fh =  *SOME_FH;       # type universel
    $fh = \*SOME_FH;       # réference sur un type universel (bénissable)
    $fh =  *SOME_FH{IO};   # IO::Handle béni du type universel *SOME_FH

Ou en utilisant la méthode C<new> de l'un des modules IO::* pour créer
un descripteur anonyme, l'affecter dans une variable scalaire, puis
l'utiliser ensuite comme si c'était un descripteur de fichier normal.

    use IO::Handle;                     # 5.004 ou mieux
    $fh = IO::Handle->new();

Vous pouvez alors utiliser ces objets comme un descripteur de fichier
normal. Partout où Perl s'attend à trouver un descripteur de fichier,
un descripteur indirect peut être substitué. Ce descripteur indirect
est tout simplement une variable scalaire contenant un descripteur de
fichier. Des fonctions comme C<print>, C<open>, C<seek> ou l'opérateur
diamant C<< <FH> >> acceptent soit un descripteur de fichier sous
forme de nom soit une variable scalaire contenant un S<descripteur :>

    ($ifh, $ofh, $efh) = (*STDIN, *STDOUT, *STDERR);
    print $ofh "Type it: ";
    $got = <$ifh>;
    print $efh "What was that: $got";

Quand on veut passer un descripteur de fichier à une fonction, il y a
deux manières d'écrire S<la routine :>

    sub accept_fh {
        my $fh = shift;
        print $fh "Sending to indirect filehandle\n";
    }

Ou il est possible de localiser un type universel (typeglob) et
d'utiliser le nom de descripteur ainsi obtenu S<directement :>

    sub accept_fh {
        local *FH = shift;
        print  FH "Sending to localized filehandle\n";
    }

Ces deux styles marchent aussi bien avec des objets, des types
universels ou des descripteurs de fichiers réels. (Ils pourraient
aussi se contenter de chaînes simples, dans certains cas, mais c'est
plutôt risqué.)

    accept_fh(*STDOUT);
    accept_fh($handle);

Dans les exemples ci-dessus, nous avons affecté le descripteur de
fichier à une variable scalaire avant de l'utiliser. La raison est que
seules de simples variables scalaires, par opposition à des
expressions ou des notations indicées dans des tableaux normaux ou
associatifs, peuvent être ainsi utilisées avec des fonctions natives
comme C<print>, C<printf>, ou l'opérateur diamant. Les exemples
suivant sont invalides et ne passeront pas la phase de S<compilation
:>

    @fd = (*STDIN, *STDOUT, *STDERR);
    print $fd[1] "Type it: ";                           # INVALIDE
    $got = <$fd[0]>                                     # INVALIDE
    print $fd[2] "What was that: $got";                 # INVALIDE

Avec C<print> et C<printf>, on peut s'en sortir avec un bloc contenant
une expression à la place du descripteur de fichier normalement
S<attendu :>

    print  { $fd[1] } "funny stuff\n";
    printf { $fd[1] } "Pity the poor %x.\n", 3_735_928_559;
    # On obtient dans $fd[1] : Pity the poor deadbeef.

Ce bloc est un bloc ordinaire, semblable à tout autre, donc on peut y
placer des expressions plus complexes. Ceci envoie le message vers une
destination parmi S<deux :>

    $ok = -x "/bin/cat";                
    print { $ok ? $fd[1] : $fd[2] } "cat stat $ok\n";
    print { $fd[ 1+ ($ok || 0) ]  } "cat stat $ok\n";           

Cette façon de traiter C<print> et C<printf> comme si c'étaient des
appels à des méthodes objets ne fonctionne pas avec l'opérateur
diamant. Et ce parce que c'est vraiment un opérateur et pas seulement
une fonction avec un argument spécial, non délimité par une virgule.
En supposant que l'on ait stocké divers types universels dans une
structure, comme montré ci-avant, on peut utiliser la fonction native
C<readline> pour lire un enregistrement comme le ferait
C<< <> >>. Avec l'initialisation montrée ci-dessus pour @fd, cela
marcherait, mais seulement parce que readline() demande un type
universel. Cela ne marchera pas avec des objets ou des chaînes, ce qui
pourrait bien être un de ces bugs non encore corrigés.

    $got = readline($fd[0]);

Notons ici que cet exotisme des descripteurs indirects ne dépend pas
du fait qu'ils peuvent prendre la forme de chaînes, types universels,
objets, ou autres. C'est simplement dû à la syntaxe des opérateurs
fondamentaux. Jouer à l'orienté objet ne serait d'aucune aide ici.

=head2 Comment mettre en place un pied-de-page avec S<write() ?> X<pied-de-page>

Il n'y a pas de méthode native pour accomplir cela, mais L<perlform>
indique une ou deux techniques qui permettent aux programmeurs
intrépides de s'en sortir.

=head2 Comment rediriger un C<write()>  dans une S<chaîne ?> X<write, vers une chaîne>

Voir L<perlform/"Accéder aux formats de l'intérieur"> pour un
exemple de fonction swrite().

=head2 Comment afficher mes nombres avec des virgules pour délimiter les S<milliers ?> X<nombre, séparateur>

(contribution de brian d foy et de Benjamin Goldberg)

Vous pouvez utiliser le module L<Number::Format> pour délimiter vos
nombres. Ce module tient compte des informations fournies par les
'locale' pour ceux qui voudraient utiliser un espace comme délimiteur
(ou n'importe quel autre caractère).

La routine suivante ajoute des virgules dans un S<nombre :>

    sub commify {
        local $_  = shift;
        1 while s/^([-+]?\d+)(\d{3})/$1,$2/;
        return $_;
    }

Cette expression rationnelle de Benjamin Goldberg ajoute des virgules
aux nombres :

  s/(^[-+]?\d+?(?=(?>(?:\d{3})+)(?!\d))|\G\d{3}(?=\d))/$1,/g;

Elle est plus lisible avec des commentaires :

   s/(
       ^[-+]?            # début d'un nombre.
       \d+?              # les premiers chiffres avant une virgule
       (?=               # suivis par,
                         # (sans faire partie de ce qui est reconnu)
          (?>(?:\d{3})+) # un ou plusieurs groupes de 3 chiffres
          (?!\d)         # un multiple *exact* et non x * 3 + 1 ou autre.
       )
      |                  # ou :
       \G\d{3}           # le dernier groupe avec 3 chiffres
       (?=\d)            # mais sans aucun chiffre ensuite.
   )/$1,/xg;

=head2 Comment traduire les tildes (~) dans un nom de S<fichier ?> X<tilde> X<traduction du tilde> X<expansion du tilde>

Utiliser l'opérateur <> (appelé glob()), tel que décrit dans
L<perlfunc>. Les versions anciennes de Perl nécessitaient la présence
d'un shell qui comprenne les tildes. Les versions récentes de Perl
gèrent cette fonction nativement. Le module Glob::KGlob (disponible
sur CPAN) implémente une fonctionnalité de glob plus portable.

En Perl, on peut utiliser ceci S<directement :>

        $filename =~ s{
          ^ ~             # cherche le tilde en tête
          (               # sauvegarde dans $1 :
              [^/]        # tout caractère sauf un slash
                    *     # et ce 0 ou plusieurs fois (0 pour mon propre login)
          )
        }{
          $1
              ? (getpwnam($1))[7]
              : ( $ENV{HOME} || $ENV{LOGDIR} )
        }ex;

=head2 Pourquoi les fichiers que j'ouvre en lecture-écriture se voient-ils S<effacés ?> X<lecture-écriture> X<tronquer> X<troncature>

Parce que vous faites quelque chose du genre indiqué ci-après, qui
tronque d'abord le fichier et I<seulement ensuite> donnne un accès en
S<lecture-écriture :>

    open(FH, "+> /path/name");          # MAUVAIS (en général)

Il faudrait faire comme ceci, ce qui échouera si le fichier n'existe
pas déjà.

    open(FH, "+< /path/name");          # ouvert pour mise à jour

L'utilisation de ">" crée ou met toujours à zéro. L'utilisation de "<"
ne le fait jamais. Le "+" n'y change rien.

Voici différents exemples d'ouverture.  Tous ceux qui utilisent
sysopen() supposent que l'on a déjà S<fait :>

    use Fcntl;

Pour ouvrir un fichier en S<lecture :>

    open(FH, "< $path")                                 || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_RDONLY)                        || die $!;

Pour ouvrir un fichier en écriture, en le créant si c'est un nouveau
fichier ou en le tronquant s'il est préexistantE<nbsp>:

    open(FH, "> $path") || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_WRONLY|O_TRUNC|O_CREAT)        || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_WRONLY|O_TRUNC|O_CREAT, 0666)  || die $!;

Pour ouvrir un fichier en écriture, en créant un fichier qui n'existe
pas S<déjà :>

    sysopen(FH, $path, O_WRONLY|O_EXCL|O_CREAT)         || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_WRONLY|O_EXCL|O_CREAT, 0666)   || die $!;

Pour ouvrir un fichier avec ajout en fin, en le créant si
nécessaireE<nbsp>:

    open(FH, ">> $path") || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_WRONLY|O_APPEND|O_CREAT)       || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_WRONLY|O_APPEND|O_CREAT, 0666) || die $!;

Pour ouvrir un fichier existant avec ajout en finE<nbsp>:

    sysopen(FH, $path, O_WRONLY|O_APPEND)               || die $!;

Pour ouvrir un fichier existant en mode de mise à jourE<nbsp>:

    open(FH, "+< $path")                                || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_RDWR)                          || die $!;

Pour ouvrir un fichier en mode de mise à jour, avec création si besoinE<nbsp>:

    sysopen(FH, $path, O_RDWR|O_CREAT)                  || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_RDWR|O_CREAT, 0666)            || die $!;

Pour ouvrir en mise à jour un fichier qui n'existe pas déjàE<nbsp>:

    sysopen(FH, $path, O_RDWR|O_EXCL|O_CREAT)           || die $!;
    sysopen(FH, $path, O_RDWR|O_EXCL|O_CREAT, 0666)     || die $!;

Enfin, pour ouvrir un fichier sans bloquer, avec création éventuelleE<nbsp>:

    sysopen(FH, "/tmp/somefile", O_WRONLY|O_NDELAY|O_CREAT)
            or die "can't open /tmp/somefile: $!";

AttentionE<nbsp>: ni la création, ni la destruction de fichier n'est
garantie être atomique à travers NFS. C'est-à-dire que deux processus
pourraient simultanément arriver à créer ou à effacer le même fichier
sans erreur. En d'autres termes, O_EXCL n'est pas aussi exclusif que
ce que l'on pourrait penser de prime abord.

Voir aussi la nouvelle page de documentation L<perlopentut> si vous en
disposez (à partir de la version 5.6).

=head2 Pourquoi E<lt>*E<gt> donne de temps en temps l'erreur "Argument list too long"E<nbsp>? X<argument list too long>

L'opérateur C<< <> >> est utilisé pour faire appel à glob()
(cf. ci-dessus). Dans les versions de Perl précédant la v5.6.0,
l'opérateur glob() interne lance csh(1) pour effectuer ladite
complétion, mais csh ne peut pas traiter plus de 127 éléments et
retourne donc le message d'erreur C<Argument list too long>. Ceux qui
ont installé tcsh à la place de csh n'auront pas ce problème, mais les
utilisateurs de leur code pourront en être surpris.

Pour contourner cela, soit vous mettez Perl à jour vers une version
5.6.0 ou supérieur, soit vous faites votre complétion vous-même avec
readdir() et des motifs, soit vous utilisez un module comme
File::KGlob, qui n'a pas recours au shell pour faire cette complétion.

=head2 Y a-t-il une fuite / un bug avec glob()E<nbsp>? X<glob>

De par son implémentation sur certains systèmes d'exploitation,
l'utilisation de la fonction glob(), directement ou sous sa forme
C<E<lt>E<gt>> dans un contexte scalaire, peut provoquer une fuite
mémoire ou un comportement non-prédictible. Il est donc préférable de
n'utiliser glob() que dans un contexte de liste.

=head2 Commend ouvrir un fichier dont le nom commence par "E<gt>" ou se termine par des espacesE<nbsp>? X<nom de fichier, caractères spéciaux>

(contribution de Brian McCauley)

La fonction Perl open(), appelée dans sa forme spéciale à deux
arguments, ignore les espaces en fin de nom de fichier et déduit le
mode d'ouverture du fichier en se basant sur la présence de certains
caractères au début du nom (ou d'un "|" en fin). Dans les anciennes
versions de Perl, c'était le seul moyen d'utiliser la fonction open()
si bien qu'on retrouve cette forme dans de nombreux codes ou livres
anciens.

À moins d'avoir des raisons particulières d'utiliser cette forme
d'appel à deux arguments, vous devriez utiliser l'appel à trois
arguments qui ne traite aucun caractère comme étant spécial dans le
nom du fichier.

  open FILE, "<", "  fichier  ";  # le nom du fichier est "   fichier   "
  open FILE, ">", ">fichier";     # le nom du fichier est  ">fichier"

=head2 Comment renommer un fichier de façon sûreE<nbsp>? X<renommer> X<mv> X<fichier, renommer>

Si votre système d'exploitation fournit un programme mv(1) correct ou
équivalent moral, ceci fontionneraE<nbsp>:

    rename($old, $new) or system("mv", $old, $new);

Pour être plus portable, il peut être intéressant d'utiliser le module
File::Copy.  On copie simplement le fichier sur le nouveau nom (en
vérifiant bien les codes de retour de chaque fonction), puis on efface
l'ancien nom.  En revanche, cela n'a pas tout à fait la même
sémantique que le véritable rename() qui, lui, préservera des
méta-informations comme les droits, les dates diverses et autres
informations liées au fichier.

Les versions récentes de File::Copy fournissent une fonction move().

=head2 Comment verrouiller un fichierE<nbsp>? X<lock> X<verrou> X<flock> X<fichier, lock> X<fichier, verrou>

La fonction flock() fournie par Perl (cf. L<perlfunc> pour plus de
détails) appelle flock(2) si elle est disponible, sinon fcntl(2) (pour
les versions de perl supérieure à 5.004) ou finalement lockf(3) si
aucun des deux appels systèmes précédents n'est disponible. Sur
certains systèmes, une forme native de verrouillage peut même être
utilisée.  Voici quelques avertissements relatifs à l'utilisation du
flock() de PerlE<nbsp>:

=over 4

=item 1

La fonction produit une erreur fatale si aucun des trois appels (ou
proches équivalents) n'existe.

=item 2

lockf(3) ne fournit pas de verrouillage partagé et impose que le
descripteur de fichier soit ouvert au minimum en mode écriture (et
donc aussi en mode ajout ou en mode lecture/écriture).

=item 3

Certaines versions de flock() ne peuvent pas verrouiller de fichiers à
travers un réseau (par exemple via NFS). En conséquence, vous devriez
forcer Perl à utiliser fcntl(2) lors de sa compilation. Mais même ceci
n'est pas sûr. Voir à ce sujet flock dans L<perlfunc> et le fichier
F<INSTALL> dans la distribution source pour savoir comment procéder.

Deux sémantiques potentielles de flock peu évidentes mais
traditionnelles sont qu'il attend indéfiniment jusqu'à obtenir le
verrouillage et qu'il verrouille I<simplement pour information>.  De
tels verrouillages discrétionnaires sont plus flexibles, mais offrent
des garanties moindres. Ceci signifie que les fichiers verrouillés
avec flock() peuvent être modifiés par des programmes qui eux
n'utilisent pas flock(). Les voitures qui respectent les feux de
signalisation s'entendent bien entre elles, mais pas avec les voitures
qui grillent les feux rouges. Voir L<perlport>, la documentation
spécifique à votre portage, ou vos pages de manuel locales spécifiques
à votre système pour plus de détails. Il est conseillé de choisir un
comportement traditionnel si vous écrivez des programmes portables
(mais si ce n'est pas le cas, vous êtes absolument libre d'écrire
selon les idiosyncrasies de votre propre système (parfois appelées des
"caractéristiques"). L'adhérence aveugle aux soucis de portabilité ne
devrait pas vous empêcher de faire votre boulot).

Pour plus d'informations sur le verrouillage de fichiers, voir aussi
L<perlopentut/"Verrouillage de fichier"> si vous en disposez (à partir
de la version 5.6).

=back

=head2 Pourquoi ne pas faire simplement C<open(FH, "E<gt>file.lock")>E<nbsp>? X<verrou, conflits d'accès>

Un bout de code B<À NE PAS UTILISER> S<est :>

    sleep(3) while -e "file.lock";      # MERCI de NE PAS UTILISER
    open(LCK, "> file.lock");           # ce code FOIREUX

C'est un cas classique de conflit d'accès (race condition)E<nbsp>: on
fait en deux temps quelque chose qui devrait être réalisé en une seule
opération. C'est pourquoi les microprocesseurs fournissent une
instruction atomique appelée test-and-set. En théorie, ceci devrait
S<fonctionner :>

    sysopen(FH, "file.lock", O_WRONLY|O_EXCL|O_CREAT)
                or die "can't open  file.lock: $!";

sauf que, lamentablement, la création (ou l'effacement) n'est pas
atomique à travers NFS, donc cela ne marche pas (du moins, pas tout le
temps) à travers le réseau. De multiples schémas utilisant link() ont
été suggérés, mais ils ont tous tendance à mettre en jeu une boucle
d'attente active, ce qui est tout autant indésirable.

=head2 Je ne comprends toujours pas le verrouillage. Je veux seulement incrémenter un compteur dans un ficher. Comment S<faire ?>

Ne vous a-t-on jamais expliqué que les compteurs d'accès aux pages web
étaient S<inutiles ?> Ils ne comptent pas vraiment le nombre d'accès,
ils sont une perte de temps et ils ne servent qu'à gonfler la vanité
de l'auteur. Il vaudrait mieux choisir un nombre au hasard. Ce serait
plus réaliste.

Quoiqu'il en soit, voici ce que vous pouvez faire si vous ne pouvez
vraiment pas vous en S<empêcher :>

    use Fcntl ':flock';
    sysopen(FH, "numfile", O_RDWR|O_CREAT)    or die "can't open numfile: $!";
    flock(FH, LOCK_EX)                        or die "can't flock numfile: $!";
    $num = <FH> || 0;
    seek(FH, 0, 0)                            or die "can't rewind numfile: $!";
    truncate(FH, 0)                           or die "can't truncate numfile: $!";
    (print FH $num+1, "\n")                   or die "can't write numfile: $!";
    close FH                                  or die "can't close numfile: $!";

Voici un bien meilleur compteur d'accès aux pages S<web :>

    $hits = int( (time() - 850_000_000) / rand(1_000) );

À défaut de la valeur du compteur lui-même, ce code pourrait
impressionner vos S<amis... :-)>

=head2 Je souhaite juste ajouter un peu de texte à la fin d'un fichier. Dois-je tout de même utiliser le S<verrouillage ?> X<append> X<ajout> X<fichier, append> X<fichier, ajout>

Si vous utilisez un système qui implémente correctement flock() et si
vous utilisez l'exemple de code d'ajout proposé par "perldoc -f
flock", tout devrait bien se passer même si votre système ne gère pas
bien le mode d'ajout (si un tel système existe). Donc, si vous vous
limitez aux systèmes qui implémentent flock() (et ce n'est pas
vraiment une limitation), tout ira bien.

Si vous êtes sûr que les systèmes visés implémentent correctement le
mode d'ajout (c.-à-d. pas Win32) alors vous pouvez même omettre le
seek() dans le code évoqué ci-dessus.

Si vous êtes sûr d'écrire du code pour un système d'exploitation et un
système de fichiers qui implémentent correctement l'ajout (par
exemple, un système de fichier local sur un Unix moderne) et si vous
laissez le fichier en mode tampon par bloc et si vous la taille de ce
que vous écrivez n'excède pas la taille du tampon entre chaque
écriture réelle manuelle, alors vous avez la garantie que l'écriture
du tampon à la fin du fichier se fera de manière atomique sans risque
de mélange avec d'autres écritures. Vous pouvez aussi utiliser la
fonction syswrite() qui n'est qu'un habillage de la fonction système
write(2).

Il existe encore un risque infime qu'un signal interrompe l'appel
système write() avant sa terminaison. Certains implémentations de
STDIO peuvent aussi, rarement, effectuer plusieurs appels à write()
alors que le tampon était bien vide au prélable. Il y a certains
systèmes où la probabilité que cela arrive est proche de zéro.

=head2 Comment modifier un fichier binaire S<directement ?> X<fichier, modification binaire>

Si vous souhaitez juste modifier un binaire, un code simple, comme
ci-dessous, fonctionne bien.

    perl -i -pe 's{window manager}{window mangler}g' /usr/bin/emacs

En revanche, si vous avez des enregistrements de taille fixe, alors
vous pourriez faire plutôt comme S<ceci :>

    $RECSIZE = 220; # taille en octets de l'enregistrement
    $recno   = 37;  # numéro d'enregistrement à modifier
    open(FH, "+<somewhere") || die "can't update somewhere: $!";
    seek(FH, $recno * $RECSIZE, 0);
    read(FH, $record, $RECSIZE) == $RECSIZE || die "can't read record $recno: $!";
    # modifie l'enregistrement
    seek(FH, -$RECSIZE, 1);
    print FH $record;
    close FH;

Le verrouillage et le traitement des erreurs sont laissés en exercice
au lecteur. Ne les oubliez pas, ou vous vous en mordrez les doigts.

=head2 Comment recupérer la date d'un fichier en S<perl ?> X<date> X<fichier, date>

Si vous voulez recupérer la dernière date à laquelle le fichier a été
lu, écrit ou a vu ses méta-informations (propriétaire, etc.)
changées, utilisez les opérations de test sur fichier B<-M>, B<-A> ou
B<-C>, documentées dans L<perlfunc>. Elles récupèrent l'âge du fichier
(mesuré par rapport à l'heure de démarrage du programme) exprimée en
fraction de jours. Selon la plateforme, certaines de ces dates ne sont
pas disponibles. Pour récupérer l'âge "brut" en secondes depuis
l'origine des temps (du système), il faut utiliser la fonction stat(),
puis utiliser localtime(), gmtime() ou POSIX::strftime() pour
convertir ce nombre dans un format lisible par un humain.

Voici un S<exemple :>

    $write_secs = (stat($file))[9];
    printf "file %s updated at %s\n", $file,
        scalar localtime($write_secs);

Si vous préférez quelque chose de plus lisible, utilisez le module
File::stat (qui fait partie de la distribution standard depuis la
version 5.004)E<nbsp>:

    # gestion des erreurs laissée en exercice au lecteur.
    use File::stat;
    use Time::localtime;
    $date_string = ctime(stat($file)->mtime);
    print "file $file updated at $date_string\n";

L'approche POSIX::strftime() a le bénéfice d'être, en théorie,
indépendante de la localisation courante. Voir L<perllocale> pour plus
de détails.

=head2 Comment modifier la date d'un fichier en S<perl ?>

Utilisez le fonction utime() documentée dans L<perlfunc/utime>. À
titre d'exemple, voici un petit programme qui applique récupère les
dates de dernier accès et de dernière modification de son premier
argument et les applique à tous les S<autres :>

    if (@ARGV < 2) {
        die "usage: cptimes timestamp_file other_files ...\n";
    }
    $timestamp = shift;
    ($atime, $mtime) = (stat($timestamp))[8,9];
    utime $atime, $mtime, @ARGV;

Comme d'habitude, le traitement des erreurs est laissé en exercice au
lecteur.

La documentation de la fonction utime() donne aussi un exemple qui a
le même effet que la fonction touch(1) surt les fichiers I<existants>.

Certains systèmes de fichiers limitent la précision de stockage de ces
dates. Par exemple, les systèmes de fichiers FAT et HPFS ne peuvent
pas descendre en dessous de deux secondes de précision. Ce sont des
limitations de ces systèmes de fichiers et non de la fonction utime().

=head2 Comment écrire dans plusieurs fichiers S<simultanément ?> X<écrire, dans plusieurs fichiers>

Pour connecter un descripteur de fichier à plusieurs descripteurs en
sortie, vous pouvez utiliser les modules IO::Tee orou
Tie::FileHandle::Multiplex.

Pour une utilisation unique, on peut recourir S<à :>

    for $fh (FH1, FH2, FH3) { print $fh "whatever\n" }

=head2 Comment lire le contenu d'un fichier d'un seul S<coup ?> X<slurp> X<fichier, slurp> X<fichier, tout lire d'un coup>

Vous pouvez utiliser le module File::Slurp pour faire S<cela :>

    use File::Slurp;

    $all_of_it = read_file($filename);
         # tout le fichier dans un scalaire
    @all_lines = read_file($filename);
         # une ligne du fichier par élément

L'approche habituelle en Perl pour traiter toutes les lignes d'un
fichier est de le faire ligne par S<ligne :>

    open (INPUT, $file)         || die "can't open $file: $!";
    while (<INPUT>) {
        chomp;
        # traiter la ligne qui est dans $_
    } 
    close(INPUT)                || die "can't close $file: $!";

Ceci est nettement plus efficace que de lire le fichier tout entier en
mémoire en tant que tableau de lignes puis de le traiter élément par
élément, ce qui est souvent (sinon presque toujours) la mauvaise
approche. Chaque fois que vous voyez quelqu'un faire S<ceci :>

    @lines = <INPUT>;

vous devriez réfléchir longuement et profondément à la raison
jusitifant que tout soit chargé en même temps. Ce n'est tout
simplement pas une solution extensible. Vous pourriez aussi trouver
plus amusant d'utiliser le module Tie::File ou les liens $DB_RECNO du
module standard DB_File, qui vous permettent de lier un tableau à un
fichier tel que l'accès à un élément du tableau accède en vérité à la
ligne correspondante dans le fichier.

Vous pouvez lire la totalité du fichier dans un S<scalaire :>

    {
        local(*INPUT, $/);
        open (INPUT, $file)     || die "can't open $file: $!";
        $var = <INPUT>;
    }

Ce code donne temporairement la valeur indéfinie à votre séparateur
d'enregistrements et ferme automatiquement le fichier à la sortie du
bloc. Si le fichier est déjà ouvert, utilisez juste S<ceci :>

    $var = do { local $/; <INPUT> };

Pour des fichiers ordinaires, vous pouvez aussi utiliser la fonction
S<read :>

        read( INPUT, $var, -s INPUT );

Le troisième argument détermine le nombre d'octets contenus dans le
filehandle INPUT pour tous les lire dans la variable $var.

=head2 Comment lire un fichier paragraphe par S<paragraphe ?> X<fichier, lecture par paragraphe>

Utilisez la variable C<$/> (voir L<perlvar> pour plus de
détails). Vous pouvez la positionner soit à C<""> pour éliminer les
paragraphes vides (C<"abc\n\n\n\ndef">, par exemple, sera traité comme
deux paragraphes et non trois), soit à C<"\n\n"> pour accepter les
paragraphes vides.

Notez qu'une ligne blanche ne doit pas contenir de blancs. Ainsi,
C<"fred\n \nstuff\n\n"> est seul un paragraphe alors que
C<"fred\n\nstuff\n\n"> en fait deux.

=head2 Comment lire un seul caractère d'un S<fichier ?> Et du S<clavier ?> X<getc> X<fichier, lecture par caractère>

Vous pouvez utiliser la fonction native C<getc()> sur la plupart des
descripteurs de fichier, mais elle ne marchera pas (facilement) sur un
terminal. Pour STDIN, utilisez soit le module Term::ReadKey disponible
sur CPAN, soit l'exemple fourni dans L<perlfunc/getc>.

Si votre système supporte POSIX (portable operating system programming
interface), vous pouvez utiliser le code suivant qui, vous l'aurez
noté, supprime aussi l'echo pendant le traitement.

    #!/usr/bin/perl -w
    use strict;
    $| = 1;
    for (1..4) {
        my $got;
        print "gimme: ";
        $got = getone();
        print "--> $got\n";
    }
    exit;

    BEGIN {
        use POSIX qw(:termios_h);

        my ($term, $oterm, $echo, $noecho, $fd_stdin);

        $fd_stdin = fileno(STDIN);

        $term     = POSIX::Termios->new();
        $term->getattr($fd_stdin);
        $oterm     = $term->getlflag();

        $echo     = ECHO | ECHOK | ICANON;
        $noecho   = $oterm & ~$echo;

        sub cbreak {
            $term->setlflag($noecho);
            $term->setcc(VTIME, 1);
            $term->setattr($fd_stdin, TCSANOW);
        }

        sub cooked {
            $term->setlflag($oterm);
            $term->setcc(VTIME, 0);
            $term->setattr($fd_stdin, TCSANOW);
        }

        sub getone {
            my $key = '';
            cbreak();
            sysread(STDIN, $key, 1);
            cooked();
            return $key;
        }

    }

    END { cooked() }

Le module Term::ReadKey de CPAN est sans doute plus facile à utiliser.
Les versions récentes incluent aussi un support pour les systèmes
non portables.

    use Term::ReadKey;
    open(TTY, "</dev/tty");
    print "Gimme a char: ";
    ReadMode "raw";
    $key = ReadKey 0, *TTY;
    ReadMode "normal";
    printf "\nYou said %s, char number %03d\n",
        $key, ord $key;

=head2 Comment savoir si un caractère est disponible sur un descripteur de S<fichier ?>

La première chose à faire, c'est de se procurer le module
Term::ReadKey depuis CPAN. Comme nous le mentionnions plus haut, il
contient même désormais un support limité pour les systèmes non
portables (S<comprendre :> non ouverts, fermés, propriétaires, non
POSIX, non Unix, etc.).

Vous devriez aussi lire la Foire Aux Questions de comp.unix.* pour ce
genre de S<chose :> la réponse est sensiblement identique. C'est très
dépendant du système d'exploitation utilisé. Voici une solution qui
marche sur les systèmes S<BSD :>

    sub key_ready {
        my($rin, $nfd);
        vec($rin, fileno(STDIN), 1) = 1;
        return $nfd = select($rin,undef,undef,0);
    }

Si vous désirez savoir combien de caractères sont en attente, regardez
du côté de ioctl() et de FIONREAD. L'outil I<h2ph> qui est fourni avec
Perl essaie de convertir les fichiers d'inclusion du C en code Perl,
qui peut alors être utilisé via C<require>. FIONREAD se retrouve
défini comme une fonction dans le fichier S<I<sys/ioctl.ph> :>

    require 'sys/ioctl.ph';

    $size = pack("L", 0);
    ioctl(FH, FIONREAD(), $size)    or die "Couldn't call ioctl: $!\n";
    $size = unpack("L", $size);

Si I<h2ph> n'est pas installé ou s'il ne fonctionne pas pour vous, il
est possible d'utiliser directement I<grep> sur les fichiers
S<d'en-tête :>

    % grep FIONREAD /usr/include/*/*
    /usr/include/asm/ioctls.h:#define FIONREAD      0x541B

Ou écrivez un petit programme C, en utilisant l'éditeur des
S<champions :>

    % cat > fionread.c
    #include <sys/ioctl.h>
    main() {
        printf("%#08x\n", FIONREAD);
    }
    ^D
    % cc -o fionread fionread.c
    % ./fionread
    0x4004667f

Puis, utilisez directement cette valeur, en laissant le problème de
portage comme exercice à votre successeur.

    $FIONREAD = 0x4004667f;         # XXX: depend du système d'exploitation

    $size = pack("L", 0);
    ioctl(FH, $FIONREAD, $size)     or die "Couldn't call ioctl: $!\n";
    $size = unpack("L", $size);

FIONREAD impose un descripteur connecté à un canal (stream), ce qui
signifie qu'il fonctionne bien avec les prises (sockets), les tubes
(pipes) et les terminaux (tty) mais I<pas> avec les fichiers.

=head2 Comment écrire un C<tail -f> en S<perl ?> X<tail>

Essayez S<d'abord :>

    seek(GWFILE, 0, 1);

La ligne C<seek(GWFILE, 0, 1)> ne change pas la position courante,
mais elle efface toute indication de fin de fichier sur le
descripteur, de sorte que le prochain <GWFILE> conduira Perl à essayer
de nouveau de lire quelque chose.

Si cela ne fonctionne pas (cela demande certaines propriétés à votre
implémentation stdio), alors vous pouvez essayer quelque chose S<comme
:>

        for (;;) {
          for ($curpos = tell(GWFILE); <GWFILE>; $curpos = tell(GWFILE)) {
                # cherche des trucs, et mets-les quelque part
          }
          # attendre un peu
          seek(GWFILE, $curpos, 0);  # retourne où nous en étions
        }

Si cela ne marche pas non plus, regardez du côté du module POSIX.
POSIX définit la fonction clearerr() qui peut ôter la condition de fin
de fichier sur le descripteur. La S<méthode :> lire jusqu'à obtenir
une fin de fichier, clearerr(), lire la suite. Nettoyer, rincer, et
ainsi de suite.

Il existe aussi un module File::Tail sur le CPAN.

=head2 Comment faire un dup() sur un descripteur en S<Perl ?> X<dup>

Voir L<perlfunc/open> pour obtenir divers moyens d'appeler open() qui
pourraient vous convenir. Par S<exemple :>

    open(LOG, ">>/tmp/logfile");
    open(STDERR, ">&LOG");

Ou même avec des descripteurs S<numériques :>

   $fd = $ENV{MHCONTEXTFD};
   open(MHCONTEXT, "<&=$fd");   # comme fdopen(3S)

Noter que "<&STDIN" donne un clone, mais que "<&=STDIN" donne un
alias. Cela veut dire que si vous fermez un descripteur possédant des
alias, ceux-ci deviennent indisponibles. C'est faux pour un clone.

Comme d'habitude, le traitement d'erreur est laissé en exercice au
lecteur.

=head2 Comment fermer un descripteur connu par son S<numéro ?> X<fichier, fermer un descripteur>

Cela n'est que très rarement nécessaire puisque la fonction close() de
Perl n'est censée être utilisée que pour des choses ouvertes par Perl,
même si c'est un clone (dup) de descripteur numérique comme MHCONTEXT
ci-dessus.  Mais si c'est absolument nécessaire, vous pouvez S<essayer
:>

    require 'sys/syscall.ph';
    $rc = syscall(&SYS_close, $fd + 0);  # doit forcer une valeur numérique
    die "can't sysclose $fd: $!" unless $rc == -1;

Ou bien utilisez juste la caractéristique fdopen(3S) de S<open() :>

    { 
        local *F; 
        open F, "<&=$fd" or die "Cannot reopen fd=$fd: $!";
        close F;
    }

=head2 Pourquoi "C:\temp\foo" n'indique pas un fichier S<DOS ?> Et même "C:\temp\foo.exe" ne marche S<pas ?> X<nom de fichier, DOS>

S<Ouille !> Vous venez de mettre une tabulation et un formfeed dans le
nom du fichier.  Rappelez-vous qu'à l'intérieur des guillemets ("\tel
quel"), le backslash est un caractère d'échappement. La liste complète
de telles séquences est dans L<perlop/"Opérateurs apostrophe et type
apostrophe">.  Evidemment, vous n'avez pas de fichier appelé
"c:(tab)emp(formfeed)oo" ou "c:(tab)emp(formfeed)oo.exe" sur votre
système de fichiers DOS originel.

Utilisez soit des guillemets simples (apostrophes) pour délimiter vos
chaînes, ou (mieux) utilisez des slashes.  Toutes les versions de DOS
et de Windows venant après MS-DOS 2.0 traitent C</> et C<\> de la même
façon dans les noms de fichier, donc autant utiliser une forme
compatible avec Perl -- ainsi qu'avec le shell POSIX, ANSI C et C++,
awk, Tcl, Java, ou Python, pour n'en mentionner que quelques
autres. Les chemins POSIX sont aussi plus portables.

=head2 Pourquoi C<glob("*.*")> ne donne-t-il pas tous les S<fichiers ?> X<glob>

Parce que, même sur les portages non-Unix, la fonction glob() de Perl
suit la sémantique normale de complétion d'Unix.  Il faut utiliser
C<glob("*")> pour obternir tous les fichiers (non cachés).  Cela
contribue à rendre glob() portable y compris sur les systèmes
ancestraux. Votre portage peut aussi inclure des fonctions de
globalisation propriétaires. Regardez sa documentation pour plus de
détails.

=head2 Pourquoi Perl me laisse effacer des fichiers protégés en S<écriture ?> Pourquoi C<-i> écrit-il dans des fichiers S<protégés ?> N'est-ce pas un bug de S<Perl ?>

Ce sujet est traité de façon complète et fastidieuse dans un article
de la collection "Far More Than You Ever Wanted To Know" disponible
sur http://www.perl.com/CPAN/doc/FMTEYEWTK/file-dir-perms .

En résumé, apprenez comment fonctionne votre système de fichiers.  Les
permissions sur un fichier indiquent seulement ce qui peut arriver aux
données dudit fichier. Les permissions sur le répertoire indiquent ce
qui peut survenir à la liste des fichiers contenus dans ce
répertoire. Effacer un fichier revient à ôter son nom de la liste du
répertoire (donc l'opération est régie par les permissions sur le
répertoire, pas sur le fichier). Si vous essayez d'écrire dans le
fichier alors les permissions du fichiers sont prises en compte pour
déterminer si vous en avez le droit.

=head2 Comment sélectionner une ligne au hasard dans un S<fichier ?> X<fichier, choix aléatoire d'une ligne>

Voici un algorithme tiré du S<Camel Book :>

    srand;
    rand($.) < 1 && ($line = $_) while <>;

Il a un énorme avantage en espace par rapport à la solution consistant
à tout lire en mémoire. Une preuve que cette méthode est correcte se
trouve dans I<The Art of Computer Programming>, Volume 2, Section
3.4.2, par Donald E. Knuth.

Vous pouvez utiliser le module File::Random qui fournit une fonction
reposant sur cette méthode.

    use File::Random qw/random_line/;
    my $line = random_line($filename);

Un autre moyen passe par le module Tie::File qui donne accès à tout un
fichier comme si c'était un tableau. Il suffit alors de choisir au
hasard un élément du tableau.

=head2 Pourquoi obtient-on des espaces étranges lorsqu'on affiche un tableau de S<lignes ?>

Le fait de S<dire :>

    print "@lines\n";

joint les éléments de C<@lines> avec un espace entre eux. Si C<@lines>
contient C<("little", "fluffy", "clouds")> alors l'instruction
précédente S<affiche :>

    little fluffy clouds

mais si chaque élément de C<@lines> est une ligne de texte, terminée
par une fin de ligne, C<("little\n", "fluffy\n", "clouds\n")>, alors
elle S<affiche :>

    little
     fluffy
     clouds

Si votre tableau contient déjà des lignes, affichez les S<simplement
:>

    print @lines;

=head1 AUTHOR AND COPYRIGHT (on Original English Version)

Copyright (c) 1997-1999 Tom Christiansen and Nathan Torkington.  All
rights reserved.

This documentation is free; you can redistribute it and/or modify it
under the same terms as Perl itself.

Irrespective of its distribution, all code examples here are public
domain.  You are permitted and encouraged to use this code and any
derivatives thereof in your own programs for fun or for profit as you
see fit.  A simple comment in the code giving credit to the FAQ would
be courteous but is not required.

Copyright (c) 1997-1999 Tom Christiansen et Nathan Torkington.
Tous droits réservés.

Cette documentation est libre. Vous pouvez la redistribuer ou la
modifier sous les mêmes conditions que Perl lui-même.

Indépendament de sa distribution, tous les exemples de code sont
placés dans le domaine publique.  Vous êtes autorisés et encouragés à
utiliser ce code et ses dérivés dans vos propres programmes, realisés
soit pour le plaisir, soit par profit, comme bon vous semble.  Une
simple mention dans le code créditant cette FAQ serait une marque de
politesse mais n'est pas obligatoire.

=head1 TRADUCTION

=head2 Version

Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec
perl 5.8.8.  Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez
L<http://perl.enstimac.fr/>.

=head2 Traducteur

Raphaël Manfredi <Raphael_Manfredi@grenoble.hp.com>.

Roland Trique <F<roland.trique@uhb.fr>>, Paul Gaborit F<paul.gaborit @
enstimac.fr> (mise à jour).

=head2 Relecture

Régis Julie <F<Régis.Julie@Cetelem.fr>>, Gérard Delafond.


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